François Sagan à toute allure © DR
« Je me levais, je me précipitais sur un whisky, je me précipitais dans ma jaguar, j’écrasais quelques personnes, j’allais déjeuner avec des … des je ne sais pas quoi, des comédiens, une bande de cloportes qui vivaient à mes crochets, chez Lipp ou dans un restaurant… Je repartais dans la voiture écraser quelques personnes, j’allais m’habiller chez je ne sais pas qui, chez Chanel, je ravageais le magasin, je payais tout rubis sur l’ongle en tirant des billets de ma poche, je rentrais chez moi avec une bande de nouveaux cloportes et je repartais dans la nuit semer la zizanie et la destruction, le whisky sur mes pas… »
Françoise Sagan citée par l’écrivain Arnaud Cathrine (Les yeux secs ; Sweet Home ; La disparition de Richard Taylor ; Le journal intime de Benjamin Lorca ; Frère animal, avec Florent Marchet ; Editions Verticales) dans son essai Nos vies romancées (Stock, à paraître le 14 septembre 2011), éloge plein d’allant de quelques-uns de ses écrivains de préférence : Carson McCullers, Fritz Zorn, Sarah Kane, Jean Rhys, Roland Barthes et naturellement Françoise Sagan, sa voisine de Normandie !