Archive de la catégorie ‘Design’

Les Lalanne aux Arts déco, l’expo pas si bête !

Dimanche 4 juillet 2010

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© Claude et François-Xavier Lalanne

On y a cavalé, au dernier jour, à l’heure de la fermeture pour constater que le truculent travail de Claude et François-Xavier Lalanne n’avait pas pris une ride. Moutons, singes, rhinocéros, ânes, chameaux, crapaud, hippopotames, chats, et je n’oublie pas, le fameux homme à tête de chou : un vrai bestiaire, mêlé de feuilles d’or et de bronze, sculpté avec une élégance et une fantaisie rares. On a l’air de plaisanter, mais tout cela est très sérieux, vieillissant sans faute de goût, ni consternation pour des foucades qu’on imaginerait volontiers d’une autre époque, celle des Rothschild, Noailles et autres Saint Laurent.

Les Lalanne, deux sculpteurs au musée des Arts décoratifs (compte rendu).

Yves Béhar au poing !

Mardi 19 février 2008

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Yves Béhar dans son atelier © DR

Une montre élégante, écran digital rectangulaire et large bracelet de plastique gris sans boucle, dans un volumineux colis arrivé directement du Design Store du MOMA (New York) par la magie de l’Internet et de DHL dans des précautions de cartons et de mousse. Elle est signée Yves Béhar. Pour quelqu’un qui vit sans montre, pourquoi avoir jeté son dévolu sur celle-ci ? Une interview parue dans le supplément « Styles » de l’Express justifie cette acquisition récente !
Yves Béhar, 40 ans à peine, est le patron de la très innovante agence de design fuseproject, basée à San Francisco. Après avoir travaillé avec Apple, Birkenstock pour des sandales en plastique recyclé, Swarovski, Mini pour cette fameuse montre qu’il porte aussi à son poignet (voir photo), il vient de contribuer à la création de XO, un ordinateur portable à moins de 100 euros, « conçu pour s’adresser à tous ceux qui sont coupés de la technologie. C’est le portable de rêve. Celui qui peut réellement offrir l’accès à l’information et à l’éducation». Devant de telles préoccupations humanitaires, saluons l’intelligence du designer qui poursuit : « Je considère le design comme une manière de résoudre les problèmes. Il n’y a donc pas de raison qu’il ne s’intéresse pas aux grandes causes… Personnellement, je ne crois pas à l’idée que nous devons consommer moins. Ce n’est pas viable. En revanche, il faut consommer mieux, et notamment, des choses qui ont été mieux conçues. » Mettre ses talents au service d’un libéralisme tempéré dans un souci permanent d’une meilleure qualité de vie et sans retour rétrograde au passé, rien à dire, c’est encore notre ligne… Dernière question et la justification de son installation sur la Côte Ouest des Etats-Unis, lui le Suisse né d’une mère est-allemande et d’un père turc : « Je pourrais vivre partout, ailleurs, mais pour travailler, j’ai besoin d’un univers ouvert à l’innovation, qui y croie, qui la soutienne, qui la pousse et qui veuille y participer. Et je trouve cela à San Francisco. C’est une très belle ville, très différente du reste des Etats-Unis, un symbole d’ouverture et de tolérance. Si vous y réfléchissez elle est à la base de cinq des révolutions les plus importantes des cinquante dernières années : la Beat Generation dans les années 50-60, le mouvement hippie de l’été 1967, le boom des ordinateurs, la révolution gay et Internet. » Ce type vaut vraiment qu’on porte sa montre…