AMOUR, ACIDE ET NOIX
© Denis Farley
Un écho, juin semble déjà loin, mais le souvenir toujours vif du danseur Emmanuel Proulx et du spectacle du québécois Daniel Leveillé. Amour, acide et noix, programmé en clôture du Festival de danse et des arts multiples de Marseille, une manifestation pluridisciplinaire au programme impeccable !
BRILLIANT CORNERS
© Emanuel Gat Company
Que d’eau, que d’eau à Paris ! Et l’annulation de la dernière du spectacle de l’israélien Emanuel Gat Brilliant Corners nous prive du plaisir de découvrir son travail, présenté à Montpellier Danse puis à Paris Quartiers d’Eté. On y reviendra en octobre à Londres dans le cadre du festival Dance Umbrella.
AMERICAN PRAYER
© Richard Prince
En un bric-à-brac, prodigieusement pensé et aménagé, Richard Prince nous plonge dans ses fascinations. American prayer, le titre de l’exposition à la Bibliothèque nationale de France, dit tout de ce formidable grenier dédié à la culture populaire américaine que Richard Prince collectionne avec une acuité rare. Une merveille de balade littéraire, musicale et cinématographique entre Chester Himes, Kerouac, Salinger, Brautigan, Capote, Warhol, Ginsberg et le Velvet underground.
1957 : BRASSAI EN AMERIQUE
© Estate of Brassaï
Comme on s’ennuie ferme à Arles face à la programmation sans queue ni tête de François Hébel aux Rencontres photographiques, on fuit les ateliers SNCF pour se précipiter au Pavillon populaire de Montpellier où Gilles Mora présente avec la complicité de l’experte Agnès de Gouvion Saint-Cyr les 110 photographies américaines de Brassaï, prises lors d’un voyage entre New York et la Louisiane en 1957. Un trésor retrouvé dans une boîte à chaussures, une plongée en images dans l’Amérique multicolore des années 1950.
THE CROOKED PATH
© Jeff Wall
A Bruxelles, Jeff Wall fait des siennes. Rétrospective de haute volée (The crooked path) en une vingtaine d’œuvres choisies et dispersés (parfois maladroitement) au Palais des Beaux-Arts (Bozar) au milieu d’autres pointures artistiques du monde entier ayant influencé le photographe (Robert Bresson, Diane Arbus, Walker Evans, Marcel Duchamp) ou se revendiquant de son influence. Un poil prétentieux, mais irrésistible.
LA PIEL QUE HABITO
© DR
Chez Almodovar (La piel que habito), tout n’est que beauté et virtuosité. Etrange lumière froide d’un film clinique qui trifouille, sans la moindre hystérie, au milieu de vos entrailles. Film de chair, film de passion violente. Exceptionnel.
MELANCHOLIA
© Les Films du Losange
Après le bruit et la fureur de Cannes, la Melancholia de Lars von Trier arrive sur les écrans. Un ravissement de tristesse, beauté des astres qui nous mènent vers la fin du monde et la mort. Une sarabande, éloge à la dépression, magnifiquement portée par Charlotte Gainsbourg, Kiefer Sutherland, Charlotte Rampling qui auraient mérité une récompense collective pour leurs interprétations dans ce film noir et funeste, à la photographie gracieuse et désespérée.
IMPARDONNABLES
© UGC Distribution
Impardonnables est bien fragile. Le retour d’André Téchiné certes en petite forme, mêlant à l’excès des intrigues sentimentales dans une Venise où son œil et sa caméra font pourtant encore des merveilles. La faute à qui ? L’inspiration de Philippe Djian n’est sans doute pas celle, plus vagabonde et plus sombre de Téchiné qui reste un directeur et découvreur d’acteurs (Adriana Asti, Carole Bouquet brune et blonde, André Dussollier dont on se rappelle soudain qu’il a un corps, le jeune Mauro Conte) épatant…
J’AIME REGARDER LES FILLES
Pierre Niney © Bac Distribution
Passe ton bac d’abord, mais aime, aime la vie. ! J’aime regarder les filles, un film comme le plus bel âge de la vie. Primo, Antoine Doinel d’un mai 1981, plein de promesses et de désillusions, découvre la politique (un peu), la vie (beaucoup), l’amour (passionnément) à Paris. Un film sur un fil et un comédien idéal, le jeune Pierre Niney, pensionnaire de la Comédie Française…
UN AMOUR DE JEUNESSE
© Les Films du Losange
Un amour de jeunesse ou les belles manières de Mia Hansen-Love, à nouveau à son meilleur après Le père de mes enfants. La vie d’une petite amoureuse au long cours, un amour de jeunesse comme la possibilité d’un fleuve d’émotion éternelle. Cette belle, folle et amoureuse jeunesse, celle dont Conrad disait : « … ma jeunesse, ce sentiment qui ne reviendra plus, le sentiment, que je pouvais durer éternellement, survivre à la mer, au ciel, à tous les hommes : ce sentiment dont l’attrait décevant nous porte vers des joies, des dangers, vers l’amour, vers l’effort illusoire, vers la mort : conviction triomphante de notre force, ardeur de vie brûlant dans une poignée de poussière, flamme au cœur, qui chaque année s’affaiblit, se refroidit et s’éteint trop tôt, trop tôt, avant la vie elle-même… »
FILMS US
Captain America © Paramount Pictures
L’été, le divertissement de films américains, plaisir coupable et régressif. Citons pêle-mêle mais dans l’ordre Les origines de la planète des singes, énième revival du roman d’anticipation de Pierre Boulle l’amusant Super 8 où une bande de chenapans font revivre le futur cinéma des années 80, hommage heureux au cinéma de Steven Spielberg. Et dernièrement, Captain America, là encore resucée Marvel, vraiment molle de la conscience. Mais pas de doute, dans le genre, les américains sont indéniablement les meilleurs !
LA LESBIENNE INVISIBLE
La lesbienne invisible © DR
Océanerosemarie ! Mieux connue sous le nom de lesbienne invisible. Au Studio du Théâtre du Gymnase Marie Bell, elle joue ce qu’il est convenu d’appeler un one-woman-show, enlevé et sympathique. Une lesbienne d’aujourd’hui en une dizaine de leçons, bien senties mais un rien répétitives, entre ombre et lumière.
Et maintenant, la rentrée !