Monocle : le talentueux Tyler Brûlé

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Tyler Brûlé © Mikael Jansson

Est-ce l’arrivée en triomphe du trio BNP (Bergé – Niel –Pigasse) à la tête du groupe Le Monde et de l’annonce de la nouvelle formule des Inrockupstibles le 15 septembre prochaine par Mathieu Pigasse, le nouveau maverick de la presse française, qui fait Télérama se réveiller de son éternel torpeur ? On en doute mais l’idée est séduisante après la lecture du portrait du talentueux monsieur Brûlé dans un récent numéro.
Tyler Brûlé, le merveilleux dandy, créateur de Wallpaper* (1996, vendu en 2002 à AOL Time Warner pour 2,3 millions de dollars) et du chicissime Monocle (2007) que l’on s’arrache dans toutes les bonnes maisons de presse et « offices » de l’Europe easy jet-laggée. T.B., gardien du temple du nouveau bon goût et du « Beau-Monde », comme l’écrivait autrefois Dominic Dunne, un de ces maîtres chez Vanity Fair. Des vies et des vanités, le canadien, né à Toronto en a eu plusieurs : créateur de journaux ultra-tendance, journaliste blessé en Afghanistan (1994), pigiste ou éditorialiste de luxe pour la BBC, Stern, Sunday Times, ABC News, lauréat du « British Society of Magazine Editors Lifetime achievement award », porte-manteau accessoire pour la marque J. Crew. Il émarge aujourd’hui comme « columnist » au très sélect Financial Times et dirige avec un entregent certain un consortium d’agences de design, de luxe et de cabinets d’architecture et de tendance (Winkreative / Winkmedia). Pas un article où il n’est question de sa belle personne, de son look « jean-baskets, veste col relevé et barbe de deux jours » et d’un « lifestyle » rêvé pour les CSP XXL. Le garçon, reconnu comme l’une des personnalités gays les plus influentes au monde, a indéniablement de l’allure. Dans cette vie d’aéroport, dont on devine qu’elle est menée à fuir l’ennui, journalisme et communication font bon ménage. Les clients de l’agence sont naturellement les annonceurs du mensuel Monocle, qui, entre ces reportages bien troussés sur l’état du monde et de ses affaires vu par la lorgnette des hôtels quatre étoiles et des restaurants slow food, ouvre de charmants concept-store où trouver les produits dérivés au monogramme de la marque à Los Angeles, Londres, Tokyo et Hong-Kong. Les dits produits (horlogerie, parfumerie, maroquinerie) étant heureusement conçus par les clients de l’agence et même annonceurs (Comme des garçons, Tretorn). Un monde global, on vous avez bien prévenu !

Le site de Monocle

Une réponse à “Monocle : le talentueux Tyler Brûlé”

  1. pieer vanbroeders dit :

    superbe photo !;)

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