Leigh Ledare © Greene Naftali Gallery, New York
Sa première exposition aux Rencontres d’Arles, à l’invitation de Nan Goldin (« il est prêt à explorer l’inconnu, à prendre des risques et à l’assumer »), n’avait laissé personne indifférent. Leigh Ledare est à nouveau à Arles cette année, avec le projet « Double Bind » qui poursuit et complète la découverte de son talent équivoque. Un dialogue d’images et d’archives tirées de magazines, un triangle d’amour perdu qui réunit dans une maison de campagne l’artiste, son ex-femme et son nouveau mari. L’ensemble a sa cohérence, teinté de bizarre et d’un exhibitionnisme foncier – sans pour autant avoir la force de ses travaux précédents qui mettaient l’artiste, né en 1976 à Seattle, ancien assistant de Larry Clark, en prise avec sa propre mère, ancienne danseuse devenue stripteaseuse, dans une relation violemment sexuée. Leur histoire est, il est vrai, peu banale. En 1998, Leigh Ledare retrouve sa mère après plusieurs mois de rupture. Elle l’accueille, nue, un jeune amant couché sur son lit. Une manière de lui signifier : « Accepte-moi telle que je suis ou adieu bye bye ». L’artiste y puise son inspiration : « J’ai alors commencé à prendre des photographies en réaction au fait d’avoir assisté à cette situation. »
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