A single man : que mon cœur lâche !

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Colin Firth © Mars Distribution

Il y a de jolis instants, c’est vrai, dans le film glamour à mort de l’ancien couturier Tom Ford, mais aussi des manières pompières de marchand de lunettes qui rendent le film proprement indigeste. Dommage, on était bien parti pour suivre les variations mélancoliques de Colin Firth, gentil professeur tiré à quatre épingles, épagneul malheureux d’un amour ravissant mais accidenté, rouge sang sur la poudreuse au coin d’une route de campagne, jusqu’à l’entrée dans son appartement design, transparence de verre et de bois… Dès lors, plus rien ne va, Christopher Isherwood, dont est adapté le film, a déjà fichu le camp, il ne reste que chiffons mondains et falbalas homosensibles en guise de scénario : une soirée alcoolisée avec Julianne Moore, écrite à la truelle, la nuit qui tombe sur quelques jeunes hommes prêts à l’amour, une dangereuse baignade nocturne et, au final, la crucifixion d’un cœur bien fatigué.

A single man, un film de Tom Ford, 1h53 (En salles).

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