Un souvenir assourdissant. Des allées de vêtements sur le sol dessinent une ville-fantôme, une cité industrielle qui bruit d’un coeur battant et de l’enfer d’un engin mécanique, machine de mort infernale à broyer des destins. Des silhouettes s’élèvent et se fracassent, inlassablement, par milliers de minutes et d’individus. Il n’y a rien à dire qu’à sentir. Christian Boltanski, à son projet monumental, ne le rend que plus intime. On traverse en quelques minutes cet ensemble tragique qui porte la mémoire de la Shoah au plus près du coeur : c’est un travail remarquable.
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