Des cabinets de curiosités en tout genre ! On en aura couru des villes, des pays et des galeries pour l’amour de l’art contemporain. Des artistes en création qu’on suit, qu’on découvre, qu’on oublie aussi. Alors, pour terminer l’année, une rapide rétrospective de ces derniers mois et de nos plaisirs. D’abord, une petite déception, Simon Starling au Mac / Val de Vitry-sur-Seine. Dans un établissement désert, on découvre les récentes œuvres du britannique, fondu de fusions et de transformations techno-industrielles. Est-ce le lieu ou la froideur des installations ? On emprunte, volontaire, la trajectoire Starling mais rien ne prend. On s’ennuie terriblement. Même sensation au Musée d’art moderne de la Ville de Paris avec les expositions Deadline, rassemblant les derniers travaux de plusieurs artistes (Martin Kippenberger, Felix Gonzalez-Torres, Robert Mapplethorpe) et Primitive, l’installation du démiurge thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, qui met en scène les préparatifs de son prochain film dont une belle vidéo de jeunes footballers au ballon en boule de feu. Laissons-là les déceptions et rappelons-nous de vidéos saisissantes comme celle de Mark Wallinger (Threshold to the Kingdom, 2000) à Saint-Eustache, de Jesper Just (A voyage in Dwelling, 2008) au 104 lors de la Nuit blanche, et du collectif Berlin (idéal docu-reportage Moscou, 2009) au très bobo festival « Temps d’Images » de la Ferme-du-Buisson (Noisiel). Comme toujours, Londres offre son lot de belles manières : la remarquable exposition Anish Kapoor à la Royal Academy of arts, le Turner Prize et son lauréat Richard Wright à la Tate Britain. Mais Paris affiche tout de même de bonnes couleurs : les colliers de verre Murano de Jean-Michel Othoniel et les univers très « pop-life » de Takashi Murakami chez Emmanuel Perrotin, l’enfance au noir dans les filets d’Annette Messager chez Marian Goodman, la rousseur des belles photographiées ou filmées par Guy Bourdin au Bon Marché Rive Gauche. Et des ravissements, encore : le Self portrait de Louise Bourgeois à la galerie Pièce unique et surtout la Maison Deyrolle, l’un des plus fascinants cabinets d’histoire naturelle d’Europe, temple parisien des entomologistes, dévasté par un incendie en février 2008, qui a fêté sa belle renaissance par plusieurs expositions dont l’une en association avec le galeriste Kamel Mennour et le plasticien chinois Huang Yong Ping. Une merveilleuse arche de Noë au coeur la Chapelle de l’Ecole nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris !
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