Philippe Decouflé et les girls © DR
Réjouissons-nous ! L’événement chorégraphique de ce début de saison n’aura pas lieu dans un digne théâtre subventionné, mais dans le bouclard le plus sélect de l’avenue Georges V. Philippe Decouflé, nouveau directeur artistique de la maison Bernardin, créée en 1951, présentera à partir du 21 septembre la nouvelle revue du Crazy Horse Saloon. Après les années de deuil, suite au décès du fondateur en 1994, les guest-stars de luxe (Arielle Dombasle, Dita von Teese), l’arrivée de Philippe Decouflé, 47 ans, maître de cérémonies de l’Ouverture des Jeux Olympiques d’hiver d’Albertville (1992), du 50e Festival de Cannes (1997), signe le temps du renouveau. Fini, les girls soldées dans les émissions de réveillon de Michel Drucker ou Mireille Dumas, retour à la barre et au spectacle à l’heure où le burlesque est en plein revival.
Que sait-on de la revue 2009 ? Pour le moment, peu de choses si ce ne sont les déclarations d’intentions du chorégraphe : « C’était devenu un peu désuet, ces derniers temps, mais on contribue à moderniser le show, dans le respect de la tradition d’Alain Bernardin, cet esprit très « nu chic », pop, coloré, graphique (…) Je souhaite que ce lieu attire à nouveau les Parisiens, à qui j’ai envie de dire : venez, le Crazy est redevenu un lieu de création plus bizarre, plus rigolo (…) Il faut donc le modifier petit à petit. C’est ce que je fais depuis six mois. A ce jour, j’ai changé tous les interludes vidéo et la moitié des numéros. Mais j’ai conservé des tableaux « patrimoniaux » comme la danse des horse guards un petit bijou et j’ai remonté de vieux numéros comme celui des pirates. A l’arrivée, en septembre, ce sera un spectacle renouvelé, mais pas intégralement changé (…) En fait, c’est la première fois que j’ai un corps de ballet impeccable. Les filles ont toutes des jambes à peu près identiques. Pour travailler sur l’unité, c’est ce qu’il faut. Mais j’essaye tout de même de rendre l’ensemble moins standardisé : je fais ressortir les caractères, les spécificités de chacune. Par exemple, je débarrasse petit à petit le spectacle des perruques, pour qu’on voie leurs vrais cheveux, leurs vrais visages, qu’on les identifie… ». On y court.
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