Emeric (le comédien) et Christopher © TF1
Il faut avoir vu cette bêtise une fois, comme une piqûre de rappel, et ne jamais oublier ce dont la télévision est capable. « Mon incroyable fiancé 2″, donc. Pour doper ses audiences défaillantes, TF1 vire sa cuti et met en scène deux jeunes « hétéros » censés faire croire à leur famille qu’à la faveur d’un jeu télévisé, ils se sont rencontrés à Marbella, qu’ils s’aiment et qu’ils vont se marier, profitant – merci Zapatero ! – des avantageuses lois espagnoles autorisant le mariage homosexuel. Les deux candidats doivent réussir à ce que leurs parents assistent à leur prétendu mariage pour gagner un salutaire chèque de 100 000 euros… Mais derrière l’un des deux protagonistes se cache un comédien, Emeric, qui a tôt fait de tomber amoureux et de déclarer sa (fausse) flamme à un Christopher, morceau de bois franc, peu tenté par les caresses entre garçons.
L’affaire est cousue de fils blancs et de déclarations niaiseuses sur la difficulté du coming out, l’acceptation de l’homosexualité et le dépassement de soi. A la fin, le malheureux candidat perd – son (vrai) père ayant foutu le camp en apprenant les amours nouvelles de son fils – mais gagne, la production trouvant son attitude des plus méritantes et ouvertes à la cause homosexuelle. Découvrant le pot-aux-roses, le désormais gagnant aura ses mots définitifs et évidents : « Mon dieu, je me suis bien fait avoir, vous êtes une bande d’enculés ». Classieux.