Hunger : le poulain dans le mauvais temps

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Hunger de Steve McQueen © DR / MK2

Le film de Steve Mc Queen « Hunger » tient encore pour quelques semaines l’affiche de quelques salles d’art et d’essai à Paris et en régions. Le plasticien dont on a pu voir les derniers travaux à la galerie Marian Godmann à Paris en novembre – des vidéos en mur de brique, un cheval fourbu, une bicyclette au fond d’une rivière, dit comme cela ce n’est rien, vu par l’oeil de Mc Queen, c’est essentiel et puissant – raconte les années d’emprisonnement et la mort de l’activiste nord-irlandais Bobby Sands face au pouvoir thatcherien. Ce premier film de cinéma a reçu la Caméra d’or au festival de Cannes 2008. Et ce prix lui va bien : il consacre un film dont la réalisation est inédite, le regard de Steve McQueen sur le combat et la déchéance de Bobby Sands emporte l’adhésion par son souci du corps meurtri, la ritualisation des humiliations et vexations subies par les prisonniers. Avec Michael Fassbender, Mc Queen a trouvé un acteur à la hauteur de son obsession : il le filme comme un résistant à mesure que la faim lui arrache la vie. On peut regretter un certain maniérisme « christique », des facilités dans le traitement de la violence des geôliers mais ce film est vivant, fort et engageant.

Hunger, un film de Steve McQueen. En salles.

La galerie Marian Goodman

Une réponse à “Hunger : le poulain dans le mauvais temps”

  1. les loups dit :

    Vivant, fort, engageant, OUI !
    Si ce n’est pas encore fait, courrez-y …

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