Il voulait « mettre de la folie dans les gradins » à Béziers le 15 août dernier. On en garde plutôt le souvenir d’une fête assez triste. Le vent, des toros sans allant et toutes les explications du monde… L’adage espagnol s’est vérifié une nouvelle fois : « corrida d’espectacion, corrida de decepcion ». Traduisez : « corrida de grande espérance, corrida décevante ». Mais qu’est-il arrivé à Sébastien Castella ? Espoir impétueux devenu star absolue de la corrida en 2006, il ne reste deux saisons plus tard que l’ombre de lui-même. Superbe dans son habit de lumière noir, il semble porter le deuil de sa magnificence. Des blessures, bien sûr, lui qui toréait si près des cornes, des convalescences négligées pour retrouver au plus vite le sable des arènes, la pression des impresarios et de son entourage, on peut imaginer, le succès, l’argent… Castella le Magnifique traîne aujourd’hui la patte, échoue régulièrement à l’estocade. Dépassé par José Tomas, Morante de la Puebla, Miguel Angel Perrera ou même José Maria Manzanarès II. Parfois de beaux gestes rappellent les temps anciens, les gradins soulevés de passion mais l’émotion n’est plus la même et la ferveur des aficionados s’en ressent. Nous voudrions tous vibrer, retrouver intacte la fièvre de ses grands soirs mais le feu-follet biterrois a disparu, laissant la place à un pantin timide aux cheveux longs, près du toro encore, sensible toujours mais désincarné. Sommes-nous injustes, brûlant ce que nous avons adoré ? Peut-être. Les arènes d’Arles ou du Sud-ouest lui ont claqué la porte au nez. De rage, blessé de ces mauvaises manières, Sébastien Castella a accepté un combat nîmois inutile : seul face à six toros à la féria des vendanges. Pour rivaliser avec l’ennuyeux El Juli, plus constant que lui, éternel numéro 1. « Mon cœur m’a dit de le faire. Je voulais frapper un grand coup en fin de saison. C’est une façon de répondre aux arènes qui m’ont exclu ». Espérons que ce ne sera pas le combat de trop et que ce mois de septembre annonce la résurrection du Magnifique.
Sébastien Castella face à six toros, Feria des Vendanges, Arènes de Nimes. Le 20 septembre à 17h00.
Très joli résumé de l’atmosphère de ce 15 août dernier à Béziers. Le problème avec Castella comme beaucoup d’autres figures c’est qu’ils choisissent tellement leurs toros, qu’ils veulent soumis, braves, imposants (lourds), « inoffensifs » (même si ils restent des bêtes sauvages), que pour finir ils sont déservis par des bêtes complètement décastés, trop lourds, sans chargent et avec lesquels il est presque impossible de construire une faena. J’aimerai voir Sébastien avec des toros plus dynamiques (pas forcément plus imposants) mais qui vont de l’avant. Si les toros de Nimes pouvaient avoir du « Gaz »….
je te trouve trop dur avec seb pour ma part les toros du15 aout etaient mais quand meme seb a ete bon
malgré quelques defaillances humaines il est le plus fort