
Jamie Bell dans « My name is Hallam Foe » © DR
De Billy Elliott à Hallam Foe, le jeune comédien, à la manière d’un Antoine Doinel / Jean-Pierre Léaud anglo-saxon, grandit sous nos yeux. Nous avions laissé un adolescent solitaire sur L’autre rive, nous le retrouvons presque adulte aux prises avec une famille en lambeaux, mère décédée, père remariée avec une tentaculaire belle-mère, grande sœur partie vivre sa vie. Alors, Hallam Foe, tout à sa folie, vit dans les arbres, fugue et se retrouve bientôt à Edimbourg à la recherche de lui-même. D’errance en petits boulots, Hallam se reconstruit. Le film de David McKenzie est fragile, le scénario et la mise en scène manquent parfois de finesse mais Jamie Bell est une nouvelle fois exceptionnel dans ce rôle de jeune homme borderline, vivant son imaginaire comme la part la plus belle de son quotidien, frère animal d’une vie sauvage où la vérité des sentiments se vérifierait dans la frénésie sexuelle, l’alcool et le voyeurisme.
Passionné de danse depuis l’âge de six ans, Jamie Bell, né en 1986 à Billingham, est découvert par Stephen Daldry (The Hours) à la suite d’un casting-marathon et engagé pour tenir le rôle-titre de Billy Elliot (2000), l’histoire d’un jeune danseur sur fond de grève des mineurs sous Margaret Thatcher. Le succès mondial est au rendez-vous : Jamie Bell est récompensé l’année suivante du BAFTA du meilleur acteur. Après avoir combattu dans La Tranchée (2002) de Michael J. Bassett, le comédien enchaîne les tournages, interprétant dans des univers différents les films Nicholas Nickleby (2003), L’Autre rive (2004) et The Chumscrubber (2004). Le réalisateur danois Thomas Vinterberg (Dear Wendy) s’intéresse bientôt à lui, tout comme Peter Jackson et Clint Eastwood qui font appel à lui pour King Kong (2005) et Mémoires de nos pères (2006). Un jeune homme d’avenir, on vous le dit !
My name is Hallam Foe, un film de David McKenzie. En salles.