« Le vin délie les âmes / il entrouvre le ciel / De sa petite messe / gourmande et solennelle / Prions Saint-Emilion / Saint-Estèphe et les autres / Pour une nuit d’amour, / voilà de bons apôtres ! »
Un beau disque, simple, naviguant d’arrangements de talent de Brassens à Trenet. Sans doute pas le plus réussi, mais touffu, potache et partant réjouissant. Cette semaine, Juliette donne un nouveau disque « Bijoux et babioles ». On avait laissé la chanteuse toulousaine à des exercices extrêmement maîtrisés musicalement (Le festin de Juliette, Mutatis Mutandis), prête à conquérir le marché de la chanson. Le succès confirmé, elle revient maintenant sur ses terres avec un bouquet de chansons qui se baladent espiègles (Casseroles et faussets, Les lapins ! sur des paroles de l’ami François Morel), graves (Aller sans retour ; Tyrolienne haineuse, reprise de Pierre Dac), classiques (La boîte en fer blanc) et même gaillardes (Tu ronfles; Chanson, con !) qui font de Juliette Noureddine l’autre grande Juliette de la chanson française. Au sommet de son art, la dernière chanson du disque « Petite messe solennelle », voluptueuse ode au vin et à l’amour. Déja, on se réjouit de l’entendre au piano, à la Halle aux grains de Toulouse !
« Bijoux et babioles » (Polydor)
En tournée dans toute la France

© Polydor