I love Cape Town. Cette phrase court les tee-shirts à vendre sur Long Street et dans les boutiques de souvenirs de Waterfront, marina de grand standing où se côtoient touristes de passage, glaces et fried chicken en bandoulière, belles fortunes du Cap faisant ses emplettes chez Vuitton ou consciencieux au départ de la visite de Robben Island, où furent emprisonnés Nelson Mandela et des milliers de militants de l’ANC. En arrière-plan, des montagnes : Head Lion, Sea Point, Table mountain, qui forment l’enclave de la métropole sud-africaine. C’est ici que vit une nation dite « arc-en-ciel » chérie de Mandela, Desmond Tutu, Frederick de Klerk et, plus récemment, de Thabo M’Beki. Un pays en paradoxe : noirs, blancs, coloured, témoins d’une longue histoire d’amours, de haines, de dominations et de meurtrissures, pour vivre et se développer. Hier, à la fin de l’apartheid, un dogme unique « vérité et réconciliation » les a rassemblés. Une réussite invraisemblable sur le papier : cela donne bon espoir pour la suite, malgré les dérives démagogiques du nouvel homme fort de l’ANC, Jacob Zuma…
Plus loin, le Cap de Bonne Espérance (Point Cape). Vertige de l’infini, plage de sable lunaire, océan en majesté, végétation rase, lumière douce et irradiante, comme au premier matin du monde. A la pointe du Cap, les distances de plusieurs capitales du monde sur un poteau de bois : Paris, Rio de Janeiro, New York, Jérusalem, Singapore, Londres, le Pôle Sud. Partir, encore…
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- > Archives pour le Vendredi 1 février 2008