Hedi Slimane : rock’n roll for ever

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© Hedi Slimane

Etrange fascination des couturiers pour la photographie : Christian Lacroix créant l’habit du photographe Lucien Clergue accueilli en novembre à l’Académie, Karl Lagerfeld poursuivant une œuvre pompière à cent lieues de l’élégance Chanel et, enfin, le petit dernier, Hedi Slimane, en rupture de ban avec la maison Dior qu’il a pourtant révolutionnée rayon Homme, photographiant ses égéries rock (Pete Doherty, Amy Winehouse) et leurs fans…
A la galerie Almine Rech, Hedi Slimane s’essaye de nouveau à l’exposition, après l’excellent « Mapplethorpe by Slimane » de la galerie Thaddaeus Ropac en 2006. Ouverte sur trois faibles installations tout en rampe de lumières, lettres de néon « Perfect stranger » et scène rayée des talons de Miss Winehouse, l’exposition reprend heureusement le chemin de la photographie. Sous le signe d’un grand feu d’abord. Brûlé le maniérisme glam, Hedi Slimane poursuit sa seule obsession : les jeunes hommes. Loin des silhouettes efflanquées rock de ses défilés, il en photographie d’autres, buveurs de bière, hagards, peu soucieux de leur apparence, rendus fiévreux par la musique. Plus de discours sur l’art et la manière de « documenter ». A l’étage, Hedi Slimane peint un backroom de fumigènes et spotlights et rend les armes devant le portrait d’un garçon torse nu. Il le photographie de dos, bracelet de concert au poing. Tranquillement, il fume. Un clair duvet châtain court sur sa nuque.

« Perfect stranger », Hedi Slimane, Galerie Almine Rech (Paris), jusqu’au 5 janvier 2008.
www.hedislimane.com
www.myspace.com/hedislimaneofficial
www.galeriealminerech.com

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