© Institut François Mitterrand
Sans anniversaire apparent – ou est-ce une manière souterraine du fabiusien Jérôme Clément, président d’Arte France, d’accompagner la publication du livre de mémoire de Danièle Mitterrand ? -, Arte programmait hier une soirée « Mitterrand » avec la diffusion du film de Robert Guédiguian « Le promeneur du Champs de Mars » (2005) et la rediffusion d’un documentaire de Serge Moati et Eric Guéret « Les Mitterrand(s) » (2005). Du film, on en pense toujours autant de mal : face à un Michel Bouquet magistral, le sympathique Jalil Lespert fait pâle figure, la mise en scène est à l’avenant, illustrative et poussive. Bref, on a toujours préféré le marseillais Guédiguian sur les bords de la Méditerranée, entre l’Estaque et Notre-Dame de la Garde que sur les quais de Seine… Vient ensuite le documentaire de Moati. Quel que soit le réalisateur, c’est encore et toujours François Mitterrand qui triomphe, terrassant Edwy Plenel ; mettant au pas, loin des inventaires, Lionel Jospin ou Jacques Attali et faisant glisser une ombre de grande tristesse sur le visage de Robert Badinter qui clôt les témoignages de ces quelques phrases : « Oui il me manque. Parce que, comme je vous l’ai dit, j’aimais beaucoup Mitterrand et que c‘étaient des jours heureux. Je l’ai vu partir avec chagrin. C’est comme ça, c’est la vie… ». Encore un plan sur les larmes d’Helmut Kohl à Notre-Dame, à faire chavirer David Dessaigne, rencontré il y a quelques semaines à Bordeaux, fou de Mitterrand au point d’acheter aux enchères à Drouot sa cave et de dire ensuite la vérité d’un Mitterrand, malade, qui ne buvait que très rarement du vin…
Le livre de ma mémoire, Danièle Mitterrand, Jean-Claude Gawsewitch, 2007
A la vie, à la mort, Robert Guédiguian (1995)
La ville est tranquille, Robert Guédiguian (2001)