On pénètre dans cette galerie passage Véro-Dodat, sans prêter attention au bric-à-bric de meubles, sans doute fort chers, qui aident vraisemblablement le ou la propriétaire à faire vivre pareille enfilade de pièces aux moquettes épaisses. Sur les murs, des photographies de Denis Dailleux qui portent sa fascination pour l’Orient et l’Egypte en particulier. Des images dénuées de tout pittoresque et qui voient juste – à la hauteur des gens du crû. Et c’est dans cette assimilation que le regard de Denis Dailleux trouve toute sa force, qu’il soit face à des musiciens, des buveurs de thé, des fumeurs, des vieillards ou des enfants perdus. Beaucoup d’hommes plutôt jeunes, des femmes absentes du paysage à l’exception d’une rutilante danseuse du ventre pour dire toutes les difficultés à être aujourd’hui dans le règne déclinant du président Moubarak. C’était un beau voyage, une belle traversée de quelques minutes. En refermant la porte, Paris et le froid de décembre ont repris leurs droits…
Du Nil dans mes veines, Denis Dailleux, Galerie du Passage (jusqu’au 8 décembre).
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